La Suisse tient la haine à distance, jusqu'à quand?
Sur les chemins de la haine
AbonnéOPINION. Toute cette semaine, Charles Kleiber, fondateur de l’Association Disputons-Nous, donne la parole à celles et à ceux qui veulent comprendre ce que nos haines, petites ou grandes, disent de nous-mêmes. Deuxième volet: la haine en Suisse

Pendant une semaine, «Le Temps» offre son hospitalité à nos haines, les petites, les ordinaires, les dures, les sans pardon. Chaque jour, un questionnaire et une interview diront nos rapports à la haine et deux témoignages nous aideront à la comprendre. Le tout accompagné des dessins de Xavier Gorce et de ses pingouins.
- Le volet précédent: La pandémie, révélatrice d’une haine bouillonnante
La Suisse est du bon côté de l’histoire. Elle a depuis longtemps renoncé à la violence, la neutralité a éliminé les ennemis extérieurs, le consensus, les ennemis intérieurs. Tout va bien. On a trouvé quelques boucs émissaires qui permettent de simplifier le monde: les «pas conformes», les étrangers qui menacent notre identité, l’Europe qui met en cause notre souveraineté. Tout ce qui représente l’étranger, ce qui n’est pas d’ici et manifeste notre dépendance. Éternelle épreuve des petits pays: c’est là que se cache la haine.