La protection des données telle qu’elle existe depuis environ vingt-cinq ans a échoué. Non seulement les moyens alloués à l’autorité chargée de faire appliquer la loi n’ont pratiquement pas augmenté – alors que la masse de données personnelles ne cesse de croître –, mais la législation elle-même ne permet pas de protéger réellement les intérêts des individus. En 2020, on estime qu’un individu produira environ 1,7 mégaoctet de données par seconde. Ces données sont considérées à tort comme le «pétrole du XXIe siècle». Le paradigme actuel est plutôt comparable à une forme d’esclavagisme. Il faut d’abord se mettre d’accord sur les termes du débat. Une donnée personnelle a de la valeur parce qu’elle contient des informations relatives à un être humain.