Les étudiants auront apprécié l’élégance du propos, et se réjouissent de comparer leurs résultats au test sur l’anthropocène à celui du député. Ils lui conseilleront peut-être de compléter sa bibliothèque spécialisée ou de consulter des sites tels Reporterre ou Bon Pote.
Il est piquant de voir cet ex-chroniqueur du Temps cracher de manière infamante dans la soupe d’hier sur un énième réseau antisocial laminoir de la démocratie et propriété d’un sacré «philanthrope», où piaffent d’incontinence verbale des geeks en mal d’ego, à coups d’invectives incessantes. En guise de non-contribution au débat dont il déplore la disparition – c’est que le quotidien «a perdu la plupart de ses grands journalistes» –, 204 signes face à la richesse complexe du discours de 29 experts sous la plume de 20 professionnels de talent.
Les gymnasiens se montreront plutôt nostalgiques d’anciennes sommités intellectuelles et humanistes du PLR, tels Jean-François Aubert ou Dick Marty. A la place, le mépris réitéré de la jeunesse, de la presse, de la science, de la démocratie et de la vie sur terre.
*C'est en tant que lecteur régulier du «Temps» que Grégoire Gonin, par ailleurs historien et contributeur occasionnel, intervient ici.