Opinion
AbonnéOPINION. Suite à la décapitation d’un professeur, à l’assassinat de trois personnes dans une basilique et au discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme, Alain Campiotti dresse ici un constat amer sur la République. La France ne regarde pas en face ce qu’elle est, ce qu’elle fait, cette contre-société qu’elle a laissée se développer en son sein

J’ai mal à la France. Je la raimais. J’allais de nouveau, sur le tard, traîner dans ses vallées et ses bois, dans les vieilles rues étroites de sa capitale, même masqué. Et des égarés, avides de mort, maniaques armés de grands couteaux, sont venus, au stupide nom d’Allah, poignarder, égorger des graphistes à Paris, un prof devant son collège, des paroissiens à Nice. J’ai mal aussi parce que dans cette tragédie les Français se déchirent – pas tous: les bavards des bords de Seine.