La fin du libéralisme?
AbonnéOPINION. Difficile de concilier la préservation de l’environnement, nécessitant l’engagement de la collectivité, avec un modèle fondé sur l’initiative individuelle. A moins d’étendre la notion de liberté à l’ensemble du vivant

La crise climatique jette une lumière crue sur le blanc-seing donné à l’économie en vertu de la libre initiative. Un libéralisme écologique est-il seulement possible? Pas selon le modèle qui s’est imposé après la chute du mur de Berlin. En consacrant la liberté d’entreprendre, la propriété privée et le libre-échange, il a certes conduit les entreprises et une partie de la société à la prospérité. Mais en réduisant le rôle des pouvoirs publics à la stricte protection de ces libertés, il n’a pas prévu de garde-fous quant à l’exploitation des ressources et la gestion des sols.