Opinion
AbonnéOPINION. Il est permis de se montrer agacé par les personnes jurant se faire inoculer par souci du collectif. Pour tester leur bonne foi, il suffit de leur demander si elles agiraient de même si l’administration du précieux liquide était conditionnée au renoncement à prendre l’avion et à manger de la viande, écrit Grégoire Gonin

Dans une société obnubilée par les solutions à court terme, la réflexion sur les causes de la pandémie demeure marginale depuis sa survenue. Les politiques publiques tireront-elles les leçons environnementales et sanitaires qui s’imposent? Le pessimisme reste hélas de mise, et l’altruisme de façade. Miroir d’un été annonciateur du désastre planétaire en cours et à venir, les injonctions à la piqûre pleuvent tous azimuts. Dans son éditorial du 6 juillet, Le Temps invite la population à agir par «civisme». Huit jours plus tard, le quotidien se demande «pourquoi reporter ou refuser une telle aide», écartant à juste titre l’argumentaire des réfractaires, mais en omettant – ô stupeur – l’objection écologiste.