OPINION
Abonné[OPINION] La conférence de Glasgow sera un succès seulement si l’on peut démontrer que les intérêts économiques convergent avec ceux des défenseurs du climat. Des objectifs ambitieux pourront alors y faire gagner tout le monde, estime Bertrand Piccard, qui va tenir, ces deux prochaines semaines, pour «Le Temps», une chronique de la COP26 à Glasgow à laquelle il participe.

Il n’y a rien de plus important que de réunir les décideurs du monde entier autour des enjeux climatiques. Il n’y a rien de plus frustrant aussi. La conférence de Glasgow qui s’ouvre aujourd’hui offre une opportunité ultime de définir une feuille de route qui permettra de sortir de la crise climatique. En habitué de ces conférences internationales, je sais aussi que l’on passera beaucoup de temps à s’écharper sur des virgules, et que des pays majeurs refuseront les choix qui s’imposent pourtant de manière flagrante. Même si le contexte des catastrophes naturelles, de la mobilisation des jeunes et des effets de la pandémie ont accéléré la prise de conscience d’un destin commun, les facteurs économiques vont rester prioritaires dans la prise de décision des pays participants.