Car après les joies de l’Euro, dimanche a pris la couleur encore plus sinistre d’Orlando. Quelles que soient les raisons qui ont poussé ce jeune homme à tuer, extrémisme religieux et/ou homosexualité contrariée, là non plus, je n’arrive pas à comprendre comment un être humain bien intégré dans la société peut prendre un fusil d’assaut et tirer à bout portant sur des dizaines d’autres êtres humains. On suppose désormais qu’Omar Seddique Mateen n’assumait pas son homosexualité et voulait punir, supprimer cette part de lui en massacrant des dizaines de gays… L’hypothèse tient. Mais elle continue à me sidérer.
Dimanche soir, en tout cas, j’étais sonnée. Alors j’ai demandé à mon chéri de danser. Il a mis «Everybody Hurts», slow mythique et fort à propos, et là, magie, on a ri. Parce que oui, on s’est enlacés serrés, mais on a aussi dansé à la mode grand-papa, une main sur la taille, l’autre à hauteur du visage. Ou à la mode je te colle, je te veux, énorme. Ou encore à la mode ado, bras tendus, corps distants et raides comme des piquets… Bref, on s’est amusés, comme devaient s’amuser les clients de Pulse, la disco d’Orlando, avant de se faire massacrer. Quand il n’y a pas de mots, il est bon de danser un slow.