La semaine dernière, dans sa grande magnanimité, le sultan Erdogan acceptait de lever son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Tous les participants au sommet de Madrid s’en trouvèrent soulagés, tant l’élargissement de l’Alliance atlantique leur tenait à cœur pour faire pièce à Poutine. On a beaucoup parlé de cette victoire obtenue par Joe Biden, mais peu insisté sur les contreparties de cette reddition qui fut évidemment âprement tractée par le président turc. Les deux impétrants ont donc dû signer un mémorandum les engageant à lutter contre les «terroristes» kurdes et ceux de Fetö, le mouvement de Fethullah Gülen, jugé responsable du fameux coup d’Etat avorté de 2016.