Pour établir cette continuité entre le début et maintenant; pour qu’on ne se trompe pas sur la nature et la durée des crises, il publie ces jours-ci un bréviaire de ce qui existe, c’est-à-dire de tout ce qui s’est créé et a tenu malgré les convulsions: une fourmilière d’institutions communes, d’organisations, de programmes, de projets, de traités, d’accords et d’arrangements de coopération transnationale. Il y insère la Suisse avec tous les liens qu’elle a tissés pendant des décennies dans la plupart des domaines d’activité.
Il ajoute d’importantes informations sur les régions frontalières autour de Bâle et de Genève car c’est bien le cadre juridique et politique européen, par-dessus les cadres nationaux, qui a permis à ces deux villes d’agrandir leur espace de vie.
Il conclut par ce constat vérifié tout au long de sa carrière de diplomate: les relations de la Suisse et de l’Europe ne résultent pas simplement de la volonté de ses autorités politiques mais de son appartenance «naturelle» au continent et de «sa dépendance multiforme, qui va en se renforçant.»
Bénédict de Tscharner, Suisse-Europe, Portrait d’une relation complexe, publié par Paul Aenishaenslin, Hans-Rudolf Bachmann et Raymond Lorétan, avec la collaboration de Foraus, février 2016