Les universités, à l’abri du sexisme?

La Journée internationale des femmes, le 8 mars, était une nouvelle fois l’occasion de poser quelques réflexions sur la complexité du phénomène du harcèlement sexuel et du sexisme. A l’Unil, institution que je dirige depuis plus de quatre ans, le harcèlement sexuel et le sexisme ne sont pas tolérés. Mon équipe et moi-même avons renforcé la prévention et la gestion des cas de harcèlements, psychologiques ou sexuels, par une directive et des dispositifs de soutien et d’orientation vers les instances appropriées. Depuis deux ans, tous les cadres, enseignants et enseignantes arrivant à l’Unil bénéficient d’une formation en la matière. Les renseignements sont à portée de quelques clics, il suffit de taper «harcèlement Unil» sur son moteur de recherche web! Et pourtant, un compte Instagram #Payetonunil a été ouvert dans le sillage du mouvement #MeToo et de la grève des femmes, qui vise à exposer des comportements inappropriés de membres de la communauté de l’Unil. Créé à la fin janvier, il rassemble à ce jour une cinquantaine de témoignages. Sachant que nous comptons 17 000 étudiantes et étudiants et 5000 collaboratrices et collaborateurs, faut-il s’en préoccuper? Bien sûr!

Un délit qui peut être lourd de conséquences