Opinion
AbonnéOPINION. L’utilisation de vaccins s’auto-propageant au sein des populations d’animaux sauvages, outre ses moult inconnues, aurait comme conséquence de justifier la poursuite de l’exploitation galopante de notre environnement, écrivent Olivier Glaizot, conservateur du Musée cantonal vaudois de zoologie, Raphaël Arlettaz, professeur de biologie, et Philippe Christe, professeur de biologie

Afin de prévenir les zoonoses, des chercheurs ont récemment proposé de vacciner la faune sauvage (LT du 17.12.2020)! Première méthode préconisée, celle du transfert. Elle consiste à badigeonner quelques individus au sein d’une population animale potentiellement vectrice avec une substance contenant le vaccin. Par contact direct, ces individus se chargeraient ensuite d’inoculer l’immunité au reste de la population. Cette solution ne saurait être efficace que dans des cas très particuliers, notamment chez les espèces qui forment des colonies et pratiquent le toilettage mutuel, comme certaines chauves-souris. L’emploi à grande échelle de cette technique demanderait cependant un effort de vaccination énorme pour une seule et même épizootie, des rappels fréquents et la répétition des opérations pour chaque virus émergent.
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