La violence contre les femmes n’est pas seulement celle qu’on croit
Opinion
AbonnéOPINION. Il y a les crimes sexuels et les féminicides, mais aussi la violence sociale, économique et politique. Parlons-en ce prochain 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, écrit Silvia Ricci Lempen

Depuis l’automne 2017, quand a éclaté l’affaire que vous savez (j’en ai un peu assez d’écrire le nom de ce monsieur), la violence à l’égard des femmes est dénoncée de toutes parts. Dans le viseur des médias et de l’opinion: les viols, les attouchements, le sexisme verbal, le harcèlement et tous les types de violence morale qui visent à s’approprier le corps sexué de l’autre, pour en jouir et/ou pour l’humilier. Les coups qui terrorisent – parfois les assassinats. Voici enfin déclarées intolérables ces manifestations majeures de la domination patriarcale – qui, pour rappel, n’est pas d’abord une relation entre individus mais entre deux catégories hiérarchisées de l’humanité. Mais le moment est venu d’élargir la focale et de s’attaquer avec la même véhémence à une autre forme de violence endurée par les femmes – sociale, économique et donc, eh oui, politique. Il suffit de regarder autour de soi pour la repérer.