Éditorial
Abonné [?] Les journalistes du Temps s’exprimant dans un éditorial défendent leur propre point de vue, pas celui de l’ensemble de la rédaction En savoir plusAlors que le pouvoir chinois se targue d’avoir enrayé l’épidémie de coronavirus sur son sol, il faut se souvenir que son autoritarisme est responsable de cette crise sanitaire mondiale

Nous voici au pied du mur. L’épidémie qui a débuté il y a plus de trois mois dans une ville chinoise dont beaucoup ignoraient le nom est devenue une réalité en Europe. Chaque jour, cette crise sanitaire connaît de brusques accélérations, la dernière étant la mise en quarantaine de nos voisins italiens. Le récit du docteur Christian Salaroli dans Il Corriere della Sera est à ce titre bouleversant. Face à leurs moyens limités, ses collègues et lui doivent désormais choisir entre les malades qui recevront une assistance respiratoire et ceux qu’il faudra laisser à leur sort. «Dire qu’on ne meurt pas du coronavirus est un mensonge qui me remplit d’amertume», enrage l’anesthésiste-réanimateur de l’hôpital Jean XXIII de Bergame.
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