Histoire
Retour sur les origines des jeux vidéo, avec notamment «Breakout» créé par Steve Jobs et Steve Wozniak pour Atari, sur demande de Nolan Bushnell

Avant de fonder Apple, Steve Jobs et Steve Wozniak créaient «Breakout» pour Atari. C’était en 1976. L’archéologie des jeux vidéo se résume souvent à Pong, à sa petite balle carrée et à ses deux raquettes qui vont et viennent sur un écran noir et blanc. Elle oublie parfois que son inventeur, Nolan Bushnell, est aussi celui de Breakout, le père de tous les «casse-briques» imaginé il y a pile 40 ans. Lequel Bushnell, au début des années 1970, et suite au succès de Pong, découvrait que les jeux vidéo dans les bistrots pouvaient rapporter gros. En 1976, il embauche Steve Jobs et Steve Wozniak, alors jeunes ingénieurs, pour développer une nouvelle borne arcade. Son idée? Commercialiser un jeu où pour gagner il faut fracasser des murs de couleurs à l’aide d’une bille qui ricoche au bas d’un téléviseur. Le principe rappelle celui de Pong, mais à l’horizontale. Il préfigure aussi Space Invaders, l’autre jeu mythique du retrogaming, à la fois dans le mouvement de navette de son mini-vaisseau et dans son objectif destructeur.
La légende raconte que les deux futurs créateurs d’Apple auraient bûché 4 jours et 4 nuits sur le programme. Et qu’au moment de la paie, Jobs, qui a planché sur la partie logicielle du programme, aurait gentiment grugé Wozniak, en charge du circuit imprimé, d’un bon millier de dollars.
Aussitôt arrivé dans les bars, Breakout fait un carton. Au point que deux ans plus tard, Bushnell l’adapte à sa nouvelle console de salon, l’Atari 2600. Le genre va ensuite connaître une fortune considérable. Il va inspirer à l’éditeur japonais Taito le jeu Arkanoid, Breakout sophistiqué sorti en 1986 où certains blocs en dégringolant déclenchent des bonus qui accélèrent la balle ou multiplient le nombre de projectiles. Et tenir bon jusque dans les années 2000 en sortant dans des versions en trois dimensions. Si la nostalgie vous en dit, tapez «Atari Breakout» dans le moteur de recherche Google. Vous verrez, ça casse des briques.