Le périmètre sud reste une énigme

Le Campus Biotech couvre l’équivalent de 40 000 m2 de surface brute. Il se divise en deux parties. Au nord de l’avenue de Sécheron, six bâtiments ont été construits ou rénovés. Ils sont entrés en service en 2007, l’architecte Helmut Jahn, lauréat du concours, a organisé les espaces de manière à favoriser la circulation des personnes et les échanges entre les départements.

Aujourd’hui, hormis les locaux déjà attribués à l’Ecole polytechniques fédérale de Lausanne et ses associés, trois bâtiments sont mis en location: B1 (Human Brain Project), B2 (bureaux accueillant le Centre Wyss et autres entités des sciences de la vie) et H4. Sur ce périmètre, deux extensions couvrant 9000 m2 sont envisageables (B3 bis et B4).

Au sud demeurent trois bâtiments (l’ancien siège de Sécheron et les halles voisines), actuellement gérés par les holdings Horizon North & South, détenues à parts égales par Ernesto Bertarelli et Hansjörg Wyss. D’après Colliers International, société en charge de la commercialisation de la parcelle, ce périmètre «est appelé à un développement rapide, en cours d’étude». Cette zone, de 20 000 m2 de surface convertibles en 40 000 à 50 000 m2 de bureaux ou de laboratoires, prévoit – selon un document interne que nous avons pu consulter – la réalisation d’annexes baptisées B5, B6, B7 et B8.

Quel type de «voisin» pourrait être intéressé à s’installer dans ce secteur? D’après nos sources, une quinzaine de sociétés ont appelé les propriétaires, il y a environ un an, à clarifier leurs intentions sur cette partie sud, pouvant notamment accueillir des start-up.

En mai 2013, Ernesto Bertarelli avait indiqué au Temps préférer utiliser ces espaces à bâtir pour y édifier des structures utiles aux activités des écoles universitaires présentes à proximité. «Il s’agit de musique d’avenir», avait-il précisé à l’époque, en évoquant un éventuel programme de réhabilitation.

Pour l’heure, cette possibilité ne semble pas être à l’ordre du jour. Elle dépendra, notamment, de la vitesse à laquelle se déroulera le taux de remplissage du périmètre nord de Sécheron. «Aucun projet concret n’a [encore] été établi pour la partie sud du site, si ce n’est la démolition d’un bâtiment désaffecté de forme carrée ainsi que la Halle Sécheron. Ces travaux de destruction seront achevés en principe d’ici à fin 2015», explique le porte-parole d’Ernesto Bertarelli.

Dérogation limitée possible

Quel type de voisin pourrait être intéressé à s’installer dans une zone dont l’usage n’est toujours pas défini? «Une «major» active dans les domaines de recherche en sciences de la vie et/ou en biotechnologie représenterait un candidat idéal», espère le porte-parole. En l’état, la situation offre une marge de manœuvre aux propriétaires. Théoriquement, ces derniers ont la possibilité de se laisser du temps pour réfléchir, quitte à inviter temporairement au sud de Sécheron des sociétés de services actives dans des domaines éloignés des sciences de la vie.