Berger allemand, caniche, teckel, golden retriever, chihuahua… la liste des noms de races modernes de chiens est longue, tous étant des animaux de compagnie chéris par des millions de propriétaires. Ces races nous semblent familières et anciennes mais pourtant elles n’ont pas plus de 160 ans, soit l’équivalent de 50 à 80 générations seulement. C’est très court si on considère que le meilleur ami de l’homme a été domestiqué il y a environ 15 000 ans. Les races modernes ont été créées avant tout pour répondre à un idéal esthétique et à la pureté d’une lignée. Pourtant, dans l’esprit de certaines personnes, ces races détermineraient des comportements prédéfinis d’un individu: téméraire, gentil avec les enfants, affectueux, fidèle, dominateur, têtu, possessif, obéissant… Des scientifiques américains viennent de montrer qu’au contraire, la race n’explique pas le comportement d’un chien dans la très grande majorité des cas. Leurs résultats, obtenus grâce à une vaste étude génétique et à un projet de sciences participatives, ont été publiés jeudi dans la revue Science.