C’est une lente révolution dans le domaine du traitement de la douleur chronique. Les scientifiques commencent à comprendre que, contrairement à ce que croyait la médecine depuis des siècles, soigner celle-ci ne se résume pas toujours à agir sur sa source biologique. La prise en charge de son pendant émotionnel aurait également son importance. «Lorsque j’ai commencé mes recherches, la médecine moderne affirmait que la douleur était liée à une cause biologique. Si je me casse la jambe, le médecin va faire en sorte de la réparer afin de supprimer ma douleur. Ce raisonnement n’est vrai qu’en partie», reconnaît Johan Vlaeyen, enseignant-chercheur à l’Unité de recherche en psychologie de la santé à l’Université de Louvain.