pêche
AbonnéUne étude relève l’augmentation spectaculaire de la pêche aux céphalopodes dans des régions du large où les pêcheries ne sont pas régulées. Elle confirme l’appétit grandissant pour la faune qui vit à des milliers de kilomètres des côtes, au risque d’accélérer l’épuisement des stocks

Faut-il interdire la pêche en haute mer? Alors que les Etats membres des Nations unies viennent de se mettre d’accord sur le texte d’un traité qui tentera de protéger ces vastes espaces et de répartir équitablement les richesses qu’ils procurent, une étude américaine publiée le 11 mars dans Science Advances rappelle la menace qui pèse sur la faune du grand large. En seulement quatre ans, de 2017 à 2020, l’effort de pêche aux calamars s’est accru de… 68% en haute mer, selon ces travaux qui reposent sur une méthode originale: repérer la lumière diffusée par les navires, de nuit, pour attirer les céphalopodes vers leurs filets. Une pêcherie qui cible majoritairement – 86% – les régions du globe où les captures ne sont pas encadrées.