Contrairement aux idées reçues, les capsules de café ne sont pas une aberration écologique

Aïna Skjellaug

La Suisse est un pays de buveurs de café. La population consomme près de 1100 tasses par personne et par an. Il n’existe pas de chiffres fiables sur la part de la consommation de capsules de café en Suisse, mais on les imagine considérables. Car dans les pays voisins, l’Allemagne et l’Autriche, par exemple, 30 à 40 pour cent des ménages sont équipés de machines à capsules, bon marché à l’achat et pratiques à utiliser.

Mais la capsule de café est désormais menacée de disparition en Europe. La Commission européenne vient d’en proposer son interdiction. Le projet de nouvelle loi européenne sur les emballages et les déchets d’emballages prévoit que les capsules de café ne pourront être mises sur le marché que si elles sont compostables. Ainsi, les capsules courantes en aluminium ou en plastique ne seraient plus autorisées. Une interdiction ne serait pas sans conséquence pour la Suisse, même si le pays n’est pas membre de l’UE. En effet, le leader du marché Nespresso et d’autres fournisseurs devraient réorienter leur activité de vente de capsules sur le plus grand marché de vente de café au monde.