Après quatre années de négociations difficiles, dix jours et une nuit de marathon diplomatique, un accord mondial sur la biodiversité a été signé à Montréal. Pour le chef de la délégation suisse à la COP15 Franz Perrez, cet accord constitue un grand succès. La Suisse aurait toutefois souhaité des objectifs plus ambitieux sur certains points.

«Cet accord est un pas important pour la biodiversité», a indiqué Franz Perrez. Pour le délégué de l’Office fédéral de l’environnement, sa force réside dans les objectifs tout à fait concrets qui ont été fixés, notamment de protéger d’ici 2030 au moins 30% de la surface terrestre et maritime mondiale.

Lire aussi: Un accord mondial sur la biodiversité est signé

La Suisse aurait vu d’un bon œil des objectifs plus ambitieux, notamment sur la réduction des pesticides ou sur l’engagement financier des Etats. Le délégué espère maintenant que cet accord «donnera à autant de pays que possible une impulsion pour adapter leurs stratégies». La Suisse également va examiner comment elle peut tenir compte de ces résultats.

Organisations écologistes critiques

Les commentaires sont plus mitigés du côté des organisations écologistes. Le WWF Suisse se dit fondamentalement satisfait mais critique l’absence de mécanismes contraignants au cas où les objectifs fixés restent lettre morte.

Greenpeace Suisse déplore que la question de savoir comment ces objectifs seront atteints reste ouverte. Pour Birdlife Suisse, l’accord va dans la bonne direction, mais l’on ne parviendra pas à stopper la perte de biodiversité. Pro Natura enfin estime qu’il n’a pas été possible d’engager un renversement de tendance en faveur de la nature.

Lire aussi: L'accord de la COP 15 de Montréal bute sur la question du financement