A l’issue de la COP27, un petit pas pour le Sud et un énorme manque d’ambition
La conférence climatique qui s’est terminée dimanche n’a pas abouti à de significatives avancées. Un fonds pour venir en aide aux pays victimes de catastrophes a bien été institué, mais son fonctionnement reste à définir
La COP27 de Charm el-Cheikh s’est terminée de bon matin le dimanche 20 novembre, soit une journée et une nuit après la date de clôture officielle, prévue vendredi soir. Cette prolongation n’a pas permis aux pays participants de progresser dans la lutte contre le réchauffement. Tout juste le texte final maintient-il des engagements déjà pris par le passé. Seul progrès notable: la mise sur pied d’un mécanisme d’aide aux pays vulnérables touchés par des catastrophes climatiques.
C’était la première fois que la création d’un fonds dédié à la prise en charge des «pertes et dommages» liés au changement climatique, c’est-à-dire ses impacts sévères et inévitables, figurait officiellement à l’agenda d’une COP. La question faisait l’objet de discussions depuis des années, mais elle a pris de l’ampleur avec la multiplication des catastrophes climatiques, à l’image de celles subies cette année par le Pakistan et le Nigeria, frappés par des vagues de chaleur et des inondations sans précédent.