Politique fédérale
Le Fonds pour l'environnement mondial doit bénéficier de 197,75 millions de francs pour la période 2023 à 2026
Suivant le Conseil des Etats, le National a soutenu mercredi l'enveloppe gouvernementale par 138 voix contre 53. Le Fonds pour l'environnement mondial bénéficiera donc de 197,75 millions de francs pour la période 2023 à 2026. Ce crédit est principalement prévu pour la huitième reconstitution du Fonds pour l'environnement mondial (ou FEM), la reconstitution du Fonds multilatéral pour l'ozone, ainsi que pour les deux fonds spéciaux pour le climat, soit le fonds pour les pays les moins avancés et le fonds spécial pour les changements climatiques.
Par rapport à la période précédente, le Conseil fédéral demande une augmentation de près de 50 millions de francs. Il est judicieux que la Suisse augmente le niveau de son engagement proportionnellement aux autres pays donateurs, relève Ursula Schneider Schüttel (PS/FR) pour la commission. Le montant proposé est équilibré et adéquat. Il ancre l'image de la Suisse comme un partenaire fiable et engagé dans le domaine de l'environnement, ajoute la Fribourgeoise. Et cette contribution est aussi dans l'intérêt de la Suisse, qui subit également les conséquences du changement climatique.
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Le FEM est l'outil le plus important de la mise en oeuvre des accords internationaux. Cette contribution permet aussi à la Suisse de garder son siège au sein du conseil exécutif du fonds et ainsi de participer aux décisions d'affectation, a souligné Beat Flach (PVL/AG), également pour la commission. Ce point a également été mis en avant par le ministre de l'environnement Albert Rösti, qui a aussi rappelé qu'avec cette contribution, la Suisse remplit les engagements qu'elle a pris dans divers accords.
La gauche aurait voulu que la contribution de la Suisse au FEM soit doublée par rapport à la période précédente, ce qui aurait porté le crédit d'engagement à 279,03 millions. Les besoins globaux sont bien plus élevés que les versements actuels et le temps presse, a souligné, en vain, Felix Wettstein (Vert-e-s/SO). La proposition a été rejetée par 123 voix contre 69. A l'inverse, la droite aurait voulu que la contribution suisse soit similaire à la période précédente, soit 147,83 millions de francs, au vu de la situation tendue des finances fédérales.
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«Tous dans cette salle parlent de durabilité, mais où est la durabilité quand il s'agit de finances?», a demandé Mike Egger (UDC/SG). Si la Suisse n'augmente pas sa contribution, elle risque de perdre son siège au conseil exécutif du FEM, ont fait valoir plusieurs orateurs. Ils ont été entendus. La proposition de la droite a été rejetée par 115 voix contre 77.