Les températures pourraient allègrement dépasser les 17 °C sur les côtes de l’Océan arctique ces prochains jours, explique sur son blog le météorologue Nick Humphrey, cité par le Washington Post: «C’est absolument incroyable et vraiment l’un des épisodes de chaleur les plus intenses que j’ai jamais vus aussi au Nord.»

Le chercheur n’hésite pas à établir un lien entre cet événement et le réchauffement climatique, qui aurait un effet sur le jet-stream, ce fort courant qui régule la température dans l’hémisphère nord. La situation devrait perdurer encore plusieurs jours avec des températures pouvant dépasser de près de 20 degrés les normales saisonnières, selon certains modèles. En Sibérie avoisinante, la vague de chaleur a provoqué de nombreux incendies de forêt.

L’an dernier: Après un mois de juillet «extrêmement chaud», une partie du Groenland brûle

Les conséquences de ces incendies ne sont pas négligeables. Si le vent transporte les particules issues des feux de forêt sur la banquise, elles contribuent à accélérer la fonte des glaces, en atténuant l’effet réfléchissant de celles-ci.

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Plus de 30 morts au Canada

Le reste de l’hémisphère nord n’est pas épargné par la chaleur en ce début de mois de juillet. La canicule sévit depuis près d’une semaine dans l’est du Canada, faisant au moins 33 morts au Québec, selon les autorités locales.

Dix-huit décès liés à cet épisode de chaleur ont été décomptés dans l’agglomération de Montréal, a indiqué à l’AFP la directrice régionale de la santé publique de Montréal, précisant que les victimes étaient majoritairement des hommes de 53 à 85 ans en situation vulnérable et ne disposant pas de la climatisation. L’épisode de chaleur intense s’est toutefois achevé jeudi soir avec une baisse des températures à 23-25 °C prévue dans les prochains jours.

Dans l’ouest des Etats-Unis, une importante vague de chaleur est attendue ce week-end, notamment en Californie, où les autorités ont demandé à la population de «limiter les activités à l’extérieur» et de boire abondamment. Des températures de plus de 40 °C risquent de compliquer la tâche des pompiers qui s’activent pour limiter les dégâts, dans un état durement touché par les incendies.

Plusieurs records de températures

En Europe, la Grande-Bretagne souffre elle aussi de températures extraordinaires pour la saison, dont les effets sur les cours d’eau se font déjà sentir, notamment dans l’est de l’Irlande:

Au cours des derniers jours, plusieurs villes du Caucase – comme Erevan (42 °C), Tbilissi (41 °C) et Bakou (43 °C) – ont enregistré leurs températures les plus élevées depuis que les mesures existent. Fin juin, à Oman, dans la ville de Qurayyat, le thermomètre n’est pas redescendu en dessous de 42,6 °C sur une période de vingt-quatre heures, un record planétaire.

Selon Jeff Masters du service de prévision météorologique Weather Undergroud, cité par l’agence AP, ces épisodes de chaleur extrême «seront probablement plus fréquents à l’avenir qu’ils ne l’ont été par le passé».