Le palimpseste était une pratique courante dans l’Europe médiévale: faute de pouvoir s’offrir du parchemin neuf, des copistes grattaient l’encre de manuscrits anciens pour en réutiliser le support à peu de frais. «Il existe des milliers de ces palimpsestes, dont seulement une poignée a été étudiée avec toutes les technologies existantes», résume Victor Gysembergh, du Centre Léon Robin (Sorbonne Université/CNRS, Paris). Avec son collègue suisse Emanuel Zingg du Centre Léon Robin et le Britannique Peter Williams (Tyndale House, Université de Cambridge), il vient de découvrir des données astronomiques, écrites en grec, dans une section du Codex Climaci Rescriptus, dont la majeure partie des folios sont détenus par le Musée de la Bible de Washington (Etats-Unis).