«Il n’y a aucun doute que la planète est là. Les données immaculées de Webb le valident», déclare dans un communiqué de l’Agence spatiale européenne (ESA) le chercheur Jacob Lustig-Yaeger, qui a participé à la découverte. Celle-ci est d’autant plus intéressante aux yeux des scientifiques que LHS 475 b présente un diamètre mesurant 99% de celui de la Terre. Elle diffère cependant radicalement de notre planète: la température à sa surface y est beaucoup plus élevée, de plusieurs centaines de degrés Celsius; étant très proche de son étoile, la durée de son orbite n’est que de deux jours.
L’exploration de l’atmosphère des exoplanètes, un champ nouveau
Pourtant, LHS 475 b enthousiasme les chercheurs. L’observation d'«une planète rocheuse de la taille de la Terre ouvre la porte à de nombreuses possibilités futures d’étude des atmosphères des planètes rocheuses», une prouesse dont seul les instruments de James Webb sont pour l’heure capables, indique le directeur de la division Astrophysique au siège de la NASA Mark Clampin, également cité par l’ESA. Il ajoute espérer «une nouvelle compréhension des mondes semblables à la Terre en dehors du système solaire».
Pour le moment, on ignore encore si l’exoplanète dispose ou non d’une atmosphère. Une chose est certaine: si elle devait en avoir une, elle serait très différente de la nôtre. Mais elle pourrait être similaire à celle de Vénus.
En conclusion, Jacob Lustig-Yaeger estime que «ce n’est que la première des nombreuses découvertes» rendues possibles grâce à James Webb dans le domaine: «Avec ce télescope, les exoplanètes rocheuses constituent une nouvelle frontière.»