Des expériences le prouvent: l’odeur humaine est un puissant aimant pour les moustiques dangereux
Entomologie
AbonnéUne vaste étude mimant un environnement naturel en Afrique démontre le rôle essentiel de nos effluves dans la capacité du moustique vecteur du paludisme à nous dénicher

«Je suis une proie facile pour les moustiques.» Combien de fois a-t-on prononcé ou entendu ces mots, alors que les températures printanières font resurgir ces insectes de nos contrées tempérées. Mais qu’en est-il exactement? Peut-on comparer de manière objective l’attractivité des humains pour cette bestiole pénible? La question est d’autant plus cruciale qu’elle est un véritable tueur en série: pas moins de 700 000 personnes meurent chaque année de maladies à vecteurs selon l’OMS, dont le moustique est de loin le premier pourvoyeur, notamment au travers du paludisme – 219 millions de cas et 400 000 décès annuels – ou de la dengue – 96 millions de cas et 40 000 décès. Sans compter les effets moins létaux mais souvent redoutables de la fièvre jaune, du Zika, du chikungunya, du virus du Nil occidental ou de l’encéphalite japonaise, pour ne citer que ces pathologies.