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AbonnéDes chercheurs américains ont réussi, pour la première fois, une réaction de fusion nucléaire qui a libéré plus d’énergie qu’elle n’en a reçue. Une avancée scientifique encore symbolique, qui renforce les espoirs de produire ainsi de l’énergie, même si cela prendra sans doute encore plusieurs décennies
La fusion, c’est le rêve de nombreux physiciens depuis les années 1950 et la première démonstration sur la terre de cette réaction nucléaire. A l’époque, c’était sous la forme d’Ivy Mike, la première bombe H — pour hydrogène — de l’histoire, testée par les Etats-Unis sur un atoll du Pacifique, le 1er novembre 1952. Rapidement, les scientifiques imaginent reproduire la fusion, cette fois de manière contrôlée, avec la promesse d’une énergie inépuisable à l’échelle de l’humanité, dont le «carburant» serait de l’eau, ou plus exactement, les noyaux d’hydrogène qu’elle contient. Car suivant le célèbre E = mc² d’Einstein, la fusion de deux noyaux convertit une partie de la masse de départ en énergie.