«Ça y est, c’est l’adolescence qui commence!» Cette phrase, habituellement ponctuée d’un soupir qui en dit long, est fréquente chez les parents dont les enfants passent le cap des 10-11 ans. Ils égrènent ensuite tout ce qui n’est «plus comme avant»: la relation qui est moins facile, leur progéniture qui émet des avis contraires aux leurs, les câlins qu’on leur demande de ne plus faire en public… Et, dépités, ils se préparent déjà à des années de conflits et à affronter la crise d’adolescence dont ils sont persuadés qu’elle est une montagne incontournable sur le chemin de leur parentalité. Pourtant, de nombreuses recherches menées au cours des dernières décennies apportent des éléments rassurants, loin de ces stéréotypes que la société, les médias et la pop culture cultivent allègrement, nourrissant une crainte souvent infondée et parfois même contre-productive chez les parents.