La nouvelle altitude officielle du Mont-Blanc s’établit à 4810,45 mètres, soit 45 centimètres de moins qu’en 2007, ont annoncé jeudi des experts réunis à Annecy. Une nouvelle campagne de mesures du plus haut sommet des Alpes a été réalisée en septembre. «Il y a deux ans, elle était de 4810,90 mètres, donc il y a peu d’évolution», a déclaré un géomètre-expert, Bernard Dupont. Il a fait partie d’une expédition, incluant le maire d’Annecy, Jean-Luc Rigaut, qui a effectué en septembre la cinquième opération de mesure du toit de l’Europe occidentale.

Cette opération à but scientifique menée à l’aide de GPS garantissant une précision centimétrique et dont les résultats ont été validés par l’Institut géographique national, a débuté en 2001, le Mont-Blanc mesurant alors 4810,40 mètres. En 2003 et 2005, l’altitude a diminué légèrement avant d’atteindre son altitude record en 2007 (4810,90 mètres).

Les géomètres ont également mesuré la calotte glaciaire, découvrant que le volume de neige au-dessus de 4800 mètres avait diminué par rapport à 2007, passant de 24.062 mètres cube à 21.626 m3 en 2009.

Ils ont enfin observé un déplacement horizontal record de la crète de 26 mètres vers l’Italie, le sommet du Mont-Blanc continuant néanmoins à être situé en France sur la commune de Saint-Gervais.

Ces mesures «sont révélatrices d’une météorologie, mais il est délicat de dégager des tendances climatologiques», et de lier ces évolutions au réchauffement climatique, estime Emmanuel Le Meur, glaciologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de Grenoble.

Les nouvelles mesures officielles du Mont-Blanc sont utilisées par les scientifiques et figureront sur les prochains manuels scolaires français.