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Ne pas banaliser ni dramatiser, mais soigner

Les troubles alimentaires, typiques ou non, ne guérissent pas spontanément. La prise en charge passe en général par une thérapie, individuelle ou de groupe. Au CHUV à Lausanne, un soutien est aussi proposé aux parents

Les ennuis débutent la plupart du temps par un régime: la jeune fille se coupe alors de ses perceptions de faim et de satiété. Un des enjeux de la thérapie sera justement de retrouver ces sensations alimentaires, indique Sophie Vust. Néanmoins, la prise en charge vise principalement à découvrir ce qui se cache derrière ces troubles, à restaurer l’estime de soi et améliorer la qualité relationnelle.

Le traitement dépend de l’âge et de la gravité des troubles. Des thérapies de groupe peuvent être proposés: «Ces groupes marchent très bien à l’adolescence, surtout pour les troubles de type boulimique», signale Mme Vust. Avec les plus jeunes, les familles sont davantage impliquées. Le CHUV propose aussi un groupe de soutien - gratuit - pour tous les parents concernés, qui sont souvent très démunis.

Un dérèglement des rythmes de sommeil ou de repas est le propre de l’adolescence, inutile de paniquer tant que ce n’est que temporaire, explique Sophie Vust. Mais si cela dure ou si le jeune en souffre, il est recommandé de consulter.

Les troubles alimentaires ne doivent pas être banalisés, car ils peuvent avoir des conséquences physiques et psychiques très sérieuses, insiste la psychologue. Environ 70% des jeunes filles concernées s’en sortent très bien et repartent sur des bases solides. Mais ces troubles, non-soignés, peuvent aussi devenir chroniques voire entraîner le décès.