A l’échelle atomique, la réalité est gouvernée par le hasard et semble échapper au bon sens. «Le Temps» vous propose cinq incursions dans le monde quantique pour tenter d’y voir plus clair.

Il y a plus de cent ans, au tournant du XXe siècle, Max Planck fait, dans une équation établie pour résoudre un problème de rayonnement qui résistait jusqu’alors aux physiciens, une hypothèse qu’il qualifiera lui-même de «purement formelle». Ce qu’il pensait être un tour de passe-passe mathématique destiné à obtenir un résultat correspondant aux observations, pose pourtant un premier jalon fondamental de la physique quantique. L’idée est aussi simple que contre-intuitive, dans un monde qui nous semble si fluide: au niveau atomique, l’énergie est «quantifiée», c’est-à-dire qu’elle n’est pas continue, elle ne peut s’exprimer qu’en multiples de (très petits) paquets. C’est comme si on ne pouvait se déplacer qu’à 5 ou 10 kilomètres/heure, en sautant d’une vitesse à l’autre, mais jamais à une vitesse intermédiaire.