nutrition
AbonnéDes scientifiques observent de nouveaux liens entre le régime alimentaire anténatal et le risque d’obésité chez des enfants de 10 ans. Ils rappellent la composante a priori épigénétique de la maladie, qui se transmettrait via des modifications de l’expression des gènes

L’obésité s’écrit-elle avant même la naissance? Un nombre croissant de preuves scientifiques le suggèrent. Dernière en date, une étude parue le 23 février dans la revue BMC Medicine met en évidence une association entre l’alimentation de mères durant leur grossesse et le risque d’obésité chez leurs enfants.
Mille jours cruciaux
Les travaux ont consisté en une méta-analyse de sept cohortes de 16 295 binômes mère-enfant issus de cinq pays européens. Le régime alimentaire avant et pendant la grossesse de chaque mère a été évalué selon des critères de qualité. Parmi ceux-ci, le degré d’adhérence à un régime hypotenseur appelé DASH (pauvre en produits industriels et en sel, riche en fruits, légumes, protéines maigres et certains minéraux), ou le potentiel inflammatoire des aliments, synonyme de piètre qualité. Les aliments industriels transformés, lorsqu’ils sont consommés pendant la grossesse, sont connus pour entraîner de l’inflammation chronique, processus augmentant le risque d’obésité infantile.