Poison
AbonnéLors d’un exercice inédit mené au Laboratoire de Spiez, une entreprise pharmaceutique a utilisé des logiciels en accès libre pour fabriquer non pas des médicaments, mais des substances hautement toxiques. La simplicité du processus a effrayé la communauté scientifique, qui appelle à renforcer la sécurité dans le secteur

Dans le domaine de la recherche, l’intelligence artificielle est devenue incontournable. Mais comme tout outil surpuissant, pourrait-elle aussi se retourner contre l’être humain, en fabriquant des armes chimiques capables de menacer, voire d’éradiquer l’humanité? C’est en tout cas la question que se pose Sean Ekins, fondateur de Collaborations Pharmaceuticals, lorsqu’il arrive à Spiez en septembre 2021. Cet Américain est à la tête d’une petite entreprise pharmaceutique, dont la spécialité est d’utiliser l’apprentissage automatique (machine learning) pour découvrir et développer de nouvelles molécules.