«Les preuves internes apportées par l’Essai Solidarity/Discovery, les preuves externes apportées par l’Essai Recovery et les preuves combinées apportées par ces deux essais largement aléatoires, mises ensemble, suggèrent que l’hydroxychloroquine – lorsqu’on la compare avec les traitements habituels des patients hospitalisés pour le Covid-19 – n’a pas pour résultat la réduction de la mortalité de ces patients», a déclaré la docteure Ana Maria Henao Restrepo, de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle à Genève.
«Pas d’effet bénéfique»
Pour Recovery, le premier essai clinique majeur – réalisé par l’Université britannique d’Oxford – à avoir livré des résultats, l’hydroxychloroquine n’a «pas d’effet bénéfique» en matière de Covid-19. «Sur la base de ces analyses et de l’étude des preuves produites […], après délibérations, il a été conclu que l’arme de l’hydroxychloroquine sera retirée de l’Essai Solidarité», a dit mercredi la docteure Ana Maria Henao Restrepo.
Elle a toutefois souligné que la décision d’arrêter les essais sur les patients hospitalisés souffrant du Covid-19 ne concernait pas l’usage ou l’évaluation de cette molécule en tant que traitement préventif de la maladie due au nouveau coronavirus.
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Coup d’arrêt aux Etats-Unis
Cette annonce survient deux jours après que les autorités sanitaires américaines ont retiré l’autorisation d’utiliser dans l’urgence deux traitements antipaludéens contre le Covid-19, la chloroquine et l’hydroxychloroquine, défendus par le président Donald Trump.
La France, où un médecin controversé, le Pr Didier Raoult, a défendu l’hydroxychloroquine, en a banni l’usage le 28 mai contre le Covid-19.