Michel Lejoyeux: «L’important est d’avoir des compagnons de vie, fondement de ce qui nous rend vraiment heureux»
Bien-être
AbonnéFace aux tentations quotidiennes, sommes-nous accros aux petits plaisirs immédiats? Au risque d’oublier la recherche d’un bien-être plus global? Décryptage de Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue

De l’utilisation des réseaux sociaux au shopping en ligne, en passant par les plateformes de streaming, le plaisir vite satisfait n’a jamais été aussi diffus. Du matin au soir, il se voit suscité en permanence par de nouveaux produits et services, qui deviennent des conditions essentielles au bien-être, voire au bonheur. Selon la psychiatre Anna Lembke (auteure de Dopamine Nation, Vestige Publishing, 2022) et l’endocrinologue Robert Lustig (The Hacking of The American Mind. The Science Behind the Corporate Takeover of Our Bodies and Brains, Penguin Random House, 2017), tous deux Américains, le monde de surabondance de stimulations dans lequel nous vivons est un facteur de stress sans précédent pour l’humanité. Un point de vue que ne partage pas Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’Hôpital Bichat de Paris, qui a récemment publié En bonne santé avec Montaigne (Ed. Robert Laffont).