Neuf personnes sont mortes d'Ebola en Ouganda depuis deux semaines, a annoncé lundi le ministère de la Santé ougandais, qui informe également les citoyens de la présence d'une «épidémie» dans le centre du pays. Le précédent bilan des autorités, publié vendredi, faisait état de 7 morts.

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Une maladie souvent mortelle

Le 20 septembre dernier, la ministre ougandaise de la Santé, Jane Ruth Aceng Ocero, avait annoncé le premier décès d'un médecin à cause d'Ebola et confirmé une épidémie dans le district de Mubende. Le cas de la personne décédée (un homme âgé de 24 ans) provenait d'une souche «relativement rare» dite soudanaise, qui n'avait plus été signalée en Ouganda depuis 2012, avait annoncé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon un tweet du ministère de la Santé, deux nouveaux cas ont été recensés, portant à 43 le nombre total depuis le début de l'épidémie, et à neuf le nombre de décès. Quelque 882 cas contacts ont été répertoriés.

L'Ouganda a déjà connu des épidémies d'Ebola, maladie qui a fait des milliers de morts à travers l'Afrique depuis sa découverte en 1976 en République démocratique du Congo voisine. Les autorités sanitaires de ce pays d'Afrique de la région des Grands lacs avaient annoncé le 23 septembre le décès d'un homme de 24 ans à cause d'Ebola dans la région centrale de Mubende, une première depuis 2019.

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La maladie à virus Ebola est souvent mortelle, mais des vaccins et traitements existent désormais contre cette fièvre hémorragique, qui se transmet à l'homme par des animaux infectés. La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu'après l'apparition des symptômes, après une période d'incubation allant de 2 à 21 jours. La maladie présente six souches différentes, dont trois (Bundibugyo, Soudan, Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies.