Transparence
AbonnéEn 2017, les groupes pharmaceutiques basés en Suisse ont versé 7 millions de francs aux sociétés médicales, responsables de la formation continue des médecins. Ce sponsoring fait débat au sein de la profession, qui craint une mainmise de l’industrie sur le secteur du soin

C’est l’un des plus grands raouts médicaux en Suisse. Du 5 au 7 juin prochain, des milliers de généralistes sont attendus à Bâle, au congrès de printemps de la Société suisse de médecine interne générale (SGAIM). Cette année, le programme est centré sur l’innovation et aborde des thèmes aussi variés que l’insuffisance rénale chronique, les nouvelles thérapies contre l’asthme ou l’encadrement du suicide assisté dans les hôpitaux. Tous les midis, les internistes pourront aller croquer un sandwich en se baladant autour des stands des industries pharmaceutiques venues promouvoir leurs nouveautés, ou assister à un symposium sponsorisé par AstraZeneca ou Bayer. Ce mélange des genres n’a rien d’exceptionnel: les liens entre l’industrie et les médecins sont très assumés.