Notre revue de presse la semaine passée: Greffé deux fois du visage, il devrait à nouveau pouvoir rire et sourire
Des fonctions «presque normales»
«Nous sommes optimistes sur le fait qu’il retrouvera des fonctions sexuelles et urinaires presque normales suite à une convalescence totale», a déclaré à la presse W.P. Andrew Lee, professeur et directeur du département de chirurgie plastique et reconstructrice à l’école de médecine de l’université.
Le pénis, le scrotum sans les testicules et une partie de la paroi abdominale venaient d’un donneur décédé. Le bénéficiaire, qui a requis l’anonymat, peut maintenant marcher. Il devrait pouvoir quitter l’hôpital cette semaine.
«C’est vraiment une blessure stupéfiante, pas facile à accepter», a-t-il dit dans un bref communiqué. «Quand je me suis réveillé (après l’opération), je me suis enfin senti plus normal», a-t-il ajouté. Les médecins disent avoir bon espoir que le patient puisse uriner avec son pénis dans les semaines à venir, et qu’il finisse par avoir assez de sensations pour parvenir à une érection.
Pas de greffe de testicules pour raisons éthiques
L’homme a perdu ses testicules dans l’explosion en Afghanistan mais les médecins ne lui en ont pas greffé de nouveaux pour des raisons d’éthique. «Les testicules n’ont pas été greffés parce que nous avions pris la décision, en amont du programme, de ne pas greffer de tissu germinal, c’est-à-dire de ne pas transplanter de tissu qui produise du sperme parce que cela soulèverait un certain nombre de questions éthiques», a déclaré un chirurgien plastique de l’Université Johns-Hopkins, Damon Cooney.
Car «la capacité du bénéficiaire de la greffe à avoir des enfants résulterait en la transmission du matériel génétique du donneur […] aux enfants de la personne greffée», a-t-il expliqué. «Et nous avons senti qu’il y aurait juste trop de questions éthiques sans réponse» si cela se produisait, a-t-il dit.
La première greffe de pénis au monde avait été pratiquée en Chine en 2006, mais le bénéficiaire avait dû être de nouveau opéré pour le retirer en raison de «graves problèmes psychologiques» l’ayant affecté ainsi que son épouse.
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