En 1988, dans son film L’Ours, le réalisateur Jean-Jacques Annaud s’était pris au jeu d’imaginer à quoi pourrait bien ressembler la vie onirique d’un ourson. Des plages de couleurs, des formes, des émotions. Mais savons-nous vraiment si les autres animaux connaissent les mêmes expériences oniriques que nous? Sont-elles plus probables chez le chimpanzé, le chien ou l’ours que chez l’abeille ou le crabe? Ces questions intriguent les scientifiques depuis des décennies mais tenter d’y répondre scientifiquement n’est pas une tâche aisée. Il a d’abord fallu étudier les mécanismes cérébraux et physiologiques sous-jacents dans notre espèce. Homo sapiens possède pour ces recherches un atout notable: une fois réveillés, nous pouvons nous souvenir, parler et témoigner du rêve! Plus délicat d’obtenir ce genre d’information chez un pigeon.