Les super-physionomistes, atouts pour la police
Neurosciences
AbonnéLa chercheuse Meike Ramon étudie depuis des années ces «spécimens» doués de capacités hors norme de reconnaissance des visages. Leurs facultés intéressent la police qui les emploie pour retrouver des criminels

C’est par hasard qu’ont été découverts les super-pouvoirs de ceux qui sont appelés super-physionomistes (ou super-recognizers en anglais) par les scientifiques. En 2009, les chercheurs Richard Russell et Ken Nakayama du département de psychologie de l’Université Harvard aux Etats-Unis, avec leur collègue Brad Duchaine de l’Université de Londres mettaient au point des tests de capacité de reconnaissance des visages chez des volontaires. Et ils ont trouvé accidentellement que, dans le groupe des participants, trois d’entre eux possédaient des facultés hors-norme. Ces «cobayes» étaient meilleurs pour distinguer les visages les uns des autres, reconnaître ceux déjà vus et associer les physionomies de célébrités avec leurs photos prises à un jeune âge.