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AbonnéAssociée dans un premier temps au projet international de réacteur à fusion, par le biais de l’Union européenne, la Suisse est aujourd’hui à l’écart. Pourtant, les recherches sur les plasmas se poursuivent à l’EPFL

«Les contrats que nous avions avec Fusion for Energy (F4E), l’agence qui pilote la participation de l’Union européenne à ITER, courent toujours. Mais nous ne pouvons plus proposer de nouveaux projets ou répondre à des appels d’offres. C’est le cas pour le monde académique comme pour les industriels de notre pays.» C’est ainsi qu’Yves Martin, directeur adjoint du Swiss Plasma Center (SPC) de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, résume le contexte suisse depuis que Berne a mis fin, en mai 2021, aux négociations sur un accord institutionnel avec Bruxelles. «Le gouvernement est en train de travailler pour nous faire revenir dans ITER, mais pour le moment nous sommes coincés.»