Cet engin peut ainsi faire face à des situations imprévues et pourrait intervenir là où l’homme ne peut pas accéder, par exemple sur le site d’un accident nucléaire.
L’idée est de créer un robot capable de se débrouiller avec des objets ou des environnements inconnus, explique dans un communiqué publié lundi Fumiya Iida, responsable de recherche à l’Institute of Robotics and Intelligent Systems de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Leurs travaux ont été publiés dans la revue «PLOS One».
Le robot élaboré par les chercheurs n’est doté au départ que d’un bras articulé, d’une caméra, d’une imprimante à colle thermique et d’un algorithme mathématique. Ce système est ensuite apte à identifier la température et l’élasticité d’objets inconnus.
Pour saisir l’élasticité, soit savoir s’il a affaire à une pierre ou une éponge, le robot produit lui-même plusieurs bâtonnets de tailles différentes à l’aide la colle thermique et applique ces bâtonnets sur l’objet. La caméra suit alors la courbure que prennent les bâtonnets et le calculateur évalue les images afin de mesurer l’élasticité de la matière.
Pas d’application pratique
Pour mesurer la température, le robot produit des petits cylindres qui seront mis en contact avec l’objet. A un certain degré, la colle reprend sa consistance fluide et les cylindres se détachent. Le calculateur peut dès lors déterminer la température.
Les chercheurs n’ont pas encore d’application concrète pour leur robot, en dehors du champ de recherche. Mais Fumiya Iida et ses collègues ont voulu montrer qu’il est possible de créer des machines «intelligentes», capables de découvrir par elles-mêmes l’environnement dans lequel elles évoluent et d’adapter la forme de leurs capteurs.
L’équipe veut désormais développer des capteurs adaptés à d’autres sens, comme l’ouïe ou la vue.