– Que souhaitez-vous pour les dix prochaines années?
– Que la Suisse s'ouvre davantage, qu'elle se considère davantage comme une terre d'accueil.
– Où vous imaginez-vous dans dix ans?
– Quelque part à Neuchâtel ou en Europe, en train de participer à la création d'un mouvement d'ouverture des frontières morales et géographiques.
– Vous projetez-vous facilement dans l'avenir?
– Je suis plutôt ancré dans le présent. J'aime bien me laisser des marges de liberté pour l'avenir…
– Qu'aurez-vous gagné dans dix ans?
– Pas des cheveux gris car j'en ai déjà assez… Probablement la capacité d'aller plus simplement et plus vite à l'essentiel.
– Et perdu?
– Peut-être l'illusion de penser que les choses peuvent changer très vite.
– Qu'attendez-vous de la Suisse de 2018?
– Qu'elle existe encore!
– Qu'est-ce qui vous effraie pour l'avenir?
– Rien, en fait.
– Qu'est-ce qui va marquer votre domaine de spécialisation?
– Un renforcement de l'action des pouvoirs publics. Avec le risque d'une certaine bureaucratisation au détriment d'une bonne capacité d'innovation, nécessaire lorsqu'il s'agit de régler les flux migratoires.
– Un jour ou l'autre, le temps vous donnera raison. A quel propos?
– Sur le fait que les migrants doivent disposer des mêmes droits civiques que les autres citoyens.