Alexia Tissières, le droit et les médias pour changer le monde
Avocate stagiaire de 25 ans, la jeune femme compte utiliser le droit pour créer un avenir plus juste. Elle a cofondé Mieux!, un média citoyen numérique qui couvre l’actualité écologique, sociale et politique
A peine 30 ans et beaucoup de cran: à l’avant-garde du récit de l’écologie et du réchauffement climatique, des journalistes et activistes ont su imposer des sujets, vulgariser les enjeux, ou créer de véritables médias. En cette semaine de COP27, Le Temps propose de découvrir cinq francophones sortis de la cacophonie.
«Adolescente, je voulais travailler dans l’aviation. Je rêvais d’avoir un grand bateau et j’adorais la viande.» Alexia Tissières le dit avec un air détaché, presque amusé, comme si tout cela était bien loin. Effectivement. A 25 ans, la jeune femme est à la tête de Mieux!, un média romand engagé, 100% numérique qui décrypte la question climatique, aborde les sujets féministes, parle de la communauté LGBTIQ +et du mouvement Black Lives Matter. A travers ses vidéos et ses reportages bien documentés, elle se bat pour un monde meilleur: «Je l’ai dessiné dans ma tête, mais il est bien différent du nôtre.»
Comment cette jeune avocate vaudoise qui se définit comme journaliste citoyenne a-t-elle passé d’un extrême à l’autre? «Dans ma famille, nous n’avions pas la fibre écologique. Ma mère est secrétaire dans une boîte de gestion de fortune et mon père travaille dans l’aviation. Nous avons énormément voyagé. Je pensais que c’était le paradis, je voulais suivre la même voie que lui.» Sans mettre un point à la ligne, elle enchaîne: «Avant, j’étais hypermatérialiste. Mon rêve absolu? Posséder un yacht. Je me disais, c’est génial. Aujourd’hui, quand j’en vois un, j’aurais plutôt envie de le couler.» Elle rigole.