L’hôtelier – qui possède notamment les Standard Hotels ou le Mercer à New York – a repris le Château Marmont en 1990. Chaque mois, il ignore les offres de rachat qu’il reçoit d’investisseurs tombés amoureux de l’adresse.

Le Temps: Comment le Château Marmont est-il devenu une icône?

André Balazs: Le Château Marmont, c’est avant tout un état d’esprit. On cultive et célèbre la créativité, toutes les formes d’expressions sont encensées, choyées. C’est pour cette raison que le Château a toujours accueilli les artistes en quête d’inspiration. Et c’est ce qui, à mon sens, l’a rendu iconique.

Si vous deviez donner une définition du Château Marmont à une personne qui n’en aurait jamais entendu parler, quelle serait-elle?

Un jardin d’Eden au milieu d’une ville qui s’étend à perte de vue et qui n’a pas de centre. Et j’ajouterais que le Château Marmont est une œuvre d’art en constante évolution.

Qu’est-ce qui rend le Château Marmont si différent d’un autre hôtel?

Pour les artistes, musiciens, écrivains, réalisateurs et pour toutes les personnes qui se reconnaissent dans l’esprit des lieux, le Château Marmont est un refuge. Il ne s’agit pas simplement d’un hôtel, mais d’une culture, dotée d’une âme particulière, d’une histoire et d’une atmosphère à nulle autre pareille. Pour les créateurs de tout horizon, le Château Marmont c’est le véritable centre-ville de Los Angeles.