Le lieu qui vous apaise?

Le lac de Cadagno et l’Alpe de Piora, au-dessus de Piotta au Tessin. Même le signal du téléphone n’arrive pas à pénétrer dans ce beau paysage.

Celui qui donne des cauchemars?

La centrale nucléaire de Mühleberg, aux portes de Berne, qui risque, à tout moment, de vider la capitale de notre pays de sa population.

Le paysage de votre enfance?

Un petit village bucolique d’agriculteurs, en Argovie profonde.

Le dernier paysage que vous aimeriez avoir sous les yeux?

L’île de Lanzarote, ses sols volcaniques multicolores, cactus, vignobles et maisons blanches, les couronnes des palmiers décoiffés par le vent.

La ville qui vous fait rêver? Toutes les villes d’Afrique et d’Amérique du Sud ou encore du Vietnam que je n’ai pas eu l’occasion de visiter.

Quelle est l’odeur de la neige?

La neige sent les courbatures du lendemain, quand on a dégagé le chemin d’accès à la maison.

Et celle de la pluie?

Quand on arrive en Inde, au début de la saison des moussons, la pluie sent le curry.

Si le soleil devait disparaître…

Soyez tranquille, ce serait juste à cause du passage d’un nuage de cendres volcaniques, originaire d’une éruption en Méditerranée, aux Philippines…

Par la fenêtre de votre chambre à coucher, que voyez-vous?

Un vieux cerisier qui cache (mal) la vue sur le Jura.

Le paysage le plus saccagé par l’homme?

En tant que géologue je vous dirais: attendons un siècle ou deux; la nature aura rétabli des situations désastreuses, mais n’aura peut-être pas réussi à corriger d’autres méfaits.