Mon beau sapin, roi de la menuiserie
Un jour, une idée
Dans la lignée des arbres de Noël durables, un nouveau spécimen démontable, réalisé par une entreprise du Mont-sur-Lausanne, propose une variation sculpturale du modèle traditionnel

Acheter un sapin Nordmann coupé fin novembre et le voir se dessécher au fur et à mesure de l’ouverture du calendrier de l’avent n’est plus au goût de tout le monde. Il suffit de taper «faux sapin de Noël» sur un moteur de recherche pour se rendre compte qu’il y a pléthore de propositions en plastique ou en bois. Mais pour pousser la réflexion durable et respectueuse de l’environnement encore plus loin, il faudrait miser sur des matériaux non polluants et une fabrication suisse.
C’est le défi que s’est lancé Denis Corbos, député au Grand Conseil vaudois, président du Parti socialiste à Lausanne, après avoir découvert, en 2018, le sapin en bois imaginé par son beau-frère, Marcel Pradervand, une pièce unique non destinée à la vente. «Je l’ai trouvé élégant et original. Plus je l’observais, plus je me disais qu’il faudrait lancer une production artisanale, explique ce musicien de formation. La plupart des menuiseries romandes ne pensaient pas pouvoir le faire à un prix attractif et me conseillaient d’aller voir à l’étranger. Olbis, au Mont-sur-Lausanne, a par contre vu l’intérêt du projet pour ses ateliers de réinsertion professionnelle. Presque trois ans plus tard, plus de 400 sapins ont été produits.»
Montage enfantin
Faute de parvenir à assurer une production à base de bois recyclé, le fondateur des soirées 2e Service, visant à lutter contre le gaspillage alimentaire, a privilégié des essences locales et un montage ingénieux que même les enfants peuvent réaliser. Une fois qu'on l'a déballé de son carton, il suffit de visser le premier mât sur la vis en métal située dans le socle rond du sapin, puis de faire de même avec l’autre partie du mât. Les branches sont ensuite insérées successivement par grandeur décroissante, en terminant par les plus petites, puis par la pointe du sapin sur le mât. Reste ensuite à le décorer.
«Le processus de fabrication et la matière première made in Switzerland justifient le prix deux à trois plus élevé qu’un modèle fabriqué en Chine. Il n’empêche que le sapin est rentabilisé en quatre Noël, ce qui le rend attractif durablement», conclut Denis Corboz qui commercialise sa création par le biais du site Mon Bô Sapin.
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