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Bienheureux ceux qui flottent sur l’eau salée au Mont-sur-Lausanne

Une heure dans une bulle d’eau tiède, de silence et d’obscurité: c’est l’expérience un brin déroutante que propose l’entreprise Surface

Au bout de quelques minutes, la lumière s’éteint et l’on referme le caisson. — © Brigitte Besson
Au bout de quelques minutes, la lumière s’éteint et l’on referme le caisson. — © Brigitte Besson

C’est d’abord très intimidant. Il faut prendre une bonne douche et rester dans le plus simple appareil. Puis s’insinuer dans une grande boîte blanche remplie d’eau et refermer le couvercle derrière soi. Une fois étendu dans cette eau ultra-salée, à la température du corps, on apprivoise gentiment le fait de flotter. La discrète musique s’arrête, la lumière tamisée s’éteint. Et l’expérience peut alors commencer.

Depuis bientôt une année, l’entreprise Surface propose à ses clients de telles séances de «flottaison». Vincent Herzog a imaginé ce concept comme une alternative à la rééducation traditionnelle, pour détendre les tissus et les articulations. Cet ancien hockeyeur, qui s’est plusieurs fois abîmé les épaules et les hanches, a initialement découvert la flottaison à Martigny, au centre de relaxation Urbains.

Détente «totale»

Coup de chance: son entreprise spécialisée dans les vitrines et présentoirs des marques horlogères disposait justement d’un hangar dont elle ne savait que faire au Mont-sur-Lausanne. Ce dernier abrite désormais deux caissons de flottaison.

L’objectif déclaré est d’y atteindre «un état de détente total». Détente physique d’abord, car le liquide – 500 kilos de sel de magnésium pour 1000 litres d’eau – porte littéralement le corps et permet en effet une profonde décontraction. Détente mentale ensuite, grâce à la «privatisation sensorielle», pour reprendre les termes de Vincent Herzog.

© DR
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La perte globale de repères représente sans doute ce qui est le plus impressionnant dans l’expérience. «L’absence de lumière, d’odeurs ou de sons, c’est finalement presque secondaire, assure l’intéressé. C’est le fait que l’eau soit à la température du corps qui est importante, pour que l’on perde complètement la sensation d’espace.»

Légère euphorie

Après quelques minutes passées à s’amuser de cette situation pour le moins incongrue, on se prend au jeu et l’on perd lentement le contact avec la réalité. Certains plongent en méditation. D’autres travaillent sur la décontraction musculaire. D’autres encore s’endorment. Et la plupart font, comme dans notre cas, un peu des trois.

Après cinquante minutes, une douce musique nous ramène à la réalité. La petite lumière se rallume et l’on peut alors s’extraire péniblement (et pesamment) du bain. Une renaissance? C’est un brin exagéré. Mais l’effet apaisant est immédiat et l’on ressent même une légère euphorie passagère. De quoi rendre le passage à la caisse – 90 francs pour une heure, offerte dans le cadre de cet article – tout à fait aérien.

Surface Flottaison, En Budron E1, Le Mont-sur-Lausanne, tél. 079 864 30 21, lu-ve 8h-20h et sa-di 10h-17h. Retrouvez tous les articles «Un jour, une idée».