«Contrairement aux Français, nous ne sommes pas dans l’exposé de nous-mêmes»
Table ronde
AbonnéA Paris, la Suisse n’existe pas, et c’est tant mieux. Pour débattre de l’image de notre pays, Paul Ackermann, rédacteur en chef adjoint du «Temps», résident de la capitale française, a convié l’actrice Noémie Kocher et le responsable des créations documentaires de Canal+, Steeve Baumann, deux autres Parisiens au passeport rouge

Vachettes en bois et caquelons à fondue s’affichent dans les vitrines de Noël parisiennes. Au fait, quelle est l'identité helvétique, vue de la France? Nous y consacrons cinq articles durant trois jours.
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Quand on m’a parlé d’un dossier sur l’image de la Suisse à Paris, j’ai eu peur de tomber sur un de ces suppléments à la gloire des «petits» Helvètes qui réussissent dans la «grande capitale». Cela fait quinze ans que j’y vis et à chaque fois qu’on me parle de l’image de la Suisse à Paris, je me dis qu’elle n’existe pas vraiment. Contrairement aux Belges, nous ne portons pas notre suissitude en étendard. Et je ne pense pas que ce soit un problème. Car la position provinciale serait de penser que la Suisse est un pays qui a quelque chose à prouver.